DIR EN GREY brise la grisaille du printemps parisien avec deux spectacles mémorables - notre live report de « mode of UROBOROS »
Le retour très attendu du groupe de métal avant-gardiste japonais DIR EN GREY sur les scènes européennes s’est traduit par deux soirées d’émotions brutes, de subtilité et de sophistication. JaME a eu la chance d'assister aux deux concerts et vous partage ses impressions - (re)vivez la soirée « mode of UROBOROS » minute par minute !
Comme la veille, les fans de DIR EN GREY se sont déplacés en masse pour voir leur groupe de metal japonais préféré. Certains attendent même devant le Bataclan depuis 9h du matin malgré la pluie et le froid. Le concert de ce soir est, lui aussi, complet. C’est dire combien l’impatience est à son comble ! Quatre ans d’attente depuis leur dernier concert dans notre capitale… c’est très long !
19h30 : Un DJ au look punk gothique se charge d’ouvrir les hostilités. Ses sons hardcore techno peinent à convaincre. Le public semble peu réceptif à l’exception de quelques amateurs qui réagissent comme lui, en secouant la tête et les bras dans tous les sens. On reconnaîtra le morceau The Rumbling de SiM qui aura un peu plus de succès auprès de la foule.
20h : Fin de la première partie. Enfin, le moment tant attendu !
20h20 : C’est sur le morceau instrumental SA BIR que débute ce nouveau concert de DIR EN GREY, cette fois dédié à l’album UROBOROS. Shinya, Toshiya, Kaoru, Die et enfin Kyô font leur apparition sur scène.
On constate que les tenues du concert de ce soir sont très différentes de la veille. Si lors de « mode of Withering to death. » Kyô arborait un look de bad boy, tout de noir vêtu, cette fois il ressemble davantage à une version japonaise de Marilyn Manson. Teint blafard, haut en dentelles blanches, robe noire. Toshiya, lui aussi, a choisi la version noire de sa longue robe brodée de la veille. Kaoru a également choisi les teints sombres, tandis que Die et Shinya semblent avoir préféré le blanc.
Juste après, le groupe enchaîne avec le cultissime VINUSHKA. Le public balance les bras en chœur, Die se bat avec sa guitare, cheveux au vent sur fond d’ombres chinoises sur un écran blanc. C’est un véritable tsunami émotionnel qui s’abat ce soir sur le Bataclan à l’image de déflagrations des images de bombes larguées en fond d’écran. Kyô se déchaîne, pousse des hurlements rauques - comme à son habitude, il est complètement habité par une autre énergie.
Le groupe enchaîne avec RED SOIL. Kyô monte sur son estrade et vocifère avant de faire une petite pause sous les cris du public. Ensuite, nous avons droit à la magnifique GLASS SKIN avec ses notes de piano et ses arpèges à la guitare sur fond bleu puis TOGURO et son atmosphère lente mais lourde.
Le public bat les bras en chœur avant que Toshiya change de basse pour interpréter cette fois deux morceaux issus de PHALARIS : Otogi et Oboro. L’atmosphère reste dense, pesante. Tout au long du concert, l’écran derrière le groupe projette des images sibyllines sur fond de guerre, de désolation, d’insectes ou d’inquiétantes images liturgiques. Les membres du groupe impressionnent autant musicalement que visuellement. Kyô, en particulier, continue de s’avérer une véritable bête de scène, capable d’enchaîner growls puissants, cris aigus et chant clair. À la fois très rapide et précis comme un métronome, Shinya aussi nous rappelle qu’il n’est pas prêt de lâcher prise de son jeu de batterie.
Après HYDRA -666- et GAIKA, CHINMOKU GA NEMURU KORO, DIR EN GREY conclut la première partie du concert par le morceau REIKETSU NARISEBA. Lors de ce dernier, le public est à l’unisson. Die se déplace vers la gauche et Toshiya vers la droite. Kyô, quant à lui, scande le nom du groupe. Toshiya et Die brandissent leur instrument respectif sur fond de lumières rouges.
21h29 : Les membres du groupe sortent de scène avant de revenir un peu plus de cinq minutes plus tard pour le rappel, qu’ils entament avec DOZING GREEN. Suivent STUCK MAN, T.D.F.F, Eddie et enfin Akuro No Oka (version 2024).
La foule est à l’unisson avec les musiciens (et en particulier avec Kyô), notamment sur la musique funk metal de STUCK MAN ou sur T.D.F.F. Si l’ambiance reste la même (lourde et pesante tout au long du set), Akuro No Oka dénote par son côté plus aérien et lumineux.
Die commence et conclut magnifiquement cette chanson par des arpèges de guitares aux sonorités mélancoliques. Le public applaudit à l’unisson. L’écran vidéo projette la phrase « DIR EN GREY - EUROPE TOUR24 FROM DEPRESSION TO ________ [mode of UROBOROS] ». Kyô part le premier. Shinya jette ses baguettes, Toshiya et Die de l’eau avant de jeter leurs médiators à la foule (idem pour Kaoru). Toshiya embrasse son médiator, monte sur l’estrade et applaudit en faisant une révérence. Kaoru et Die sont les deux derniers à quitter la scène. Kaoru jette de l’eau avant de monter sur l’estrade à son tour et de tirer sa révérence. Enfin, c’est au tour de Die de quitter la scène.
22h06 : Fin du spectacle. Ce soir, DIR EN GREY a donné (comme hier) une interprétation exceptionnelle et leurs fans parisiens semblaient ravis. Ceux-ci n’auront pas attendu quatre ans pour rien ! On espère juste ne pas attendre aussi longtemps pour les revoir sur scène. Vivement leur retour en France !
Setlist :
SA BIR
VINUSHKA
RED SOIL
GLASS SKIN
TOGURO
Otogi
Oboro
INCONVENIENT IDEAL
BUGABOO
DOUKOKU TO SARINU
HYDRA -666-
GAIKA, CHINMOKU GA NEMURU KORO
REIKETSU NARISEBA
Encore :
DOZING GREEN
STUCK MAN
T.D.F.F.
Eddie
Akuro No Oka (version 2024)