Interview avec Mika Kobayashi

C'est maintenant une habituée de l'événement ; la chanteuse et compositrice Mika Kobayashi est revenue interpréter ses plus grandes tubes à Japan Expo. Vocaliste de renom, elle a notamment interprété les musiques de L’Attaque des titans et Kill la Kill ou bien celles de jeux vidéo comme FINAL FANTASY XI et Xenoblade X. Cette année, sa venue en France coïncide avec la sortie de son nouveau single Shunkashuugetsu.

Bonjour et bon retour parmi nous. Qu'espérez-vous de cette édition de Japan Expo ?

L'année dernière, c'était la reprise et donc une plus petite édition tandis que cette année marque plus nettement l'après COVID-19. Ça m'a vraiment enthousiasmée.

Vous êtes connue pour vos collaborations avec de nombreux compositeurs d'anime et de jeux vidéo. Qu'est-ce qui vous attire dans ce type de projets et comment choisissez-vous vos partenariats ?

On me contacte depuis mon site officiel ; je trouve que chaque offre est très intéressante. Je prends les demandes au fur et à mesure bien entendu, mais j'accepte toujours.

En tant que compositrice, comment abordez-vous la création musicale ? Quelles sont les sources d'inspirations et quelles techniques utilisez-vous pour donner vie à vos compositions ?

Lorsque je m'occupe de l'interprétation des chansons d'autrui, pour des anime ou des jeux vidéo par exemple, j'essaie de ne faire plus qu'un avec l'univers du compositeur. Quand j'écris, en revanche, je pense à tous les petits moments de la vie quotidienne pour retranscrire au mieux les sentiments de la chanson.

Comment décrire votre style musical ? Quels sont les thèmes que vous souhaitez évoquer à travers la musique ?

C'est difficile de répondre ! (rires) Quand je compose des morceaux pour des anime ou des jeux, il s'agit généralement de musiques épiques et très énergiques. Mais depuis quelques années, mes chansons s'orientent plutôt vers le réconfort, comme si je voulais rassurer les personnages. En écrivant, j'essaie de décrire l'univers tel qu'il est vécu au Japon car je veux transmettre cette atmosphère à mon public étranger et faire découvrir mon pays par la musique.

D'ailleurs, est-ce qu'il y a des artistes ou des compositeurs qui vous inspirent ?

Je me suis aperçue tout récemment d'une chose : petite, j'ai étudié la musique classique avec l'apprentissage du piano. Bach, Beethoven… ce sont eux qui sont à la base de ma musique. Aujourd'hui, j'ai plutôt tendance à être influencée par la littérature ou le cinéma. Mes inspirations se trouvent davantage dans le roman japonais que chez les musiciens.

Vous êtes polyvalente ; vous avez travaillé dans différents genres musicaux, des ballades émotionnelles aux chansons épiques. Y a-t-il un style que vous souhaiteriez explorer davantage ?

Je ne sais pas trop ! (rires) Pourquoi pas de la musique pour danser ? Oh, et je veux bien chanter en français !

Votre voix est souvent décrite comme puissante. Comment transmettez-vous autant d'émotions à travers votre interprétation ?

Déjà, mes cordes vocales sont très fortes ; c'est un cadeau du ciel, je pense. Et comme j'ai beaucoup chanté des chansons où la colère est de mise je m'en suis forcément imprégnée, c'est ce qui donne de l'énergie. Mais maintenant, le monde est devenu un peu plus compliqué et j'ai donc tendance à aller davantage vers des tonalités de réconfort pour rassurer et aider. Mes interprétations sont plus douces.

Vous avez participé à des concerts à travers le monde entier. Quelle a été votre expérience la plus mémorable ?

Une seule ?! (rires) Dans des événements comme celui-ci, à Japan Expo, je peux rencontrer un public qui ne vient pas du Japon et qui écoute pourtant mes chansons. Vous voyez, je chante en japonais et le public français m'encourage malgré la barrière de la langue. C'est un échange que je trouve très important, ça fait partie de mes meilleures expériences.

Vous avez récemment sorti un nouveau single, pouvez-vous nous en parler ?

In the Town of Snow est une chanson qui a été écrite pour Aizuwakamatsu, une petite région dans la préfecture de Fukushima. Après la catastrophe, beaucoup de ses habitants ont souffert alors qu'ils n'y étaient pour rien. Certaines images diffusées étaient dures à voir, par exemple. Un projet a donc été monté pour les aider et favoriser leur guérison. Je ne suis pas originaire de Fukushima, je ne peux donc pas comprendre leur expérience, alors j'ai cherché comment leur apporter mon soutien.

J'aimerais que les personnes qui écoutent cette chanson pensent aussi aux habitants de Fukushima.

Quels sont vos futurs projets ?

Comme je l'ai annoncé, je compte aller dans le monde entier pour chanter. J'aimerais aussi poursuivre un projet que j'ai réalisé en 2019 et à l'occasion duquel j'ai chanté en collaboration avec des artistes des pays où je suis allée, dans leur langue natale. Ces morceaux sont par la suite intégrés dans mes albums. Cette année, je voudrais le faire avec la France et chanter en français.

*Vous pouvez écouter ci-dessus Dovunque sarai, morceau en collaboration avec l'italien Fabio Liberatori.

Un dernier mot pour nos lecteurs ?

Je suis très contente d'être venue en France une nouvelle fois. Je reviendrai l'année prochaine ; j'espère que vous serez nombreux pour que nous puissions partager encore des moments ensemble !

JaME tient à remercier Mika Koyabashi pour cette opportunité d'interview.

Mika Kobayashi a sorti un nouveau single intitulé Shunkashuugetsu durant sa tournée européenne ; n'hésitez pas à le commander ici sur sa boutique officielle. Ce single sera uniquement vendu aux événements live et par correspondance.